Sepang, 18 pilotes en moins de 9 dixièmes ! 2/3

Publié le 12 02, 2020 dans la catégorie News

Retrouvez la première partie, concernant Yam et Honda, ici. Les moteurs se sont éteints après six jour de roulage, 3 en comité réduits, pilotes d’essais, mais aussi ceux officiels des marques disposant de concessions, Aprilia et KTM bien sûr. Puis trois jours officiels avec tout le plateau 2020 en piste.

Ducati, une diva en caprice de son boudin

Dans le clan de Borgo Panigale, Dovi (14/1 :58.859, +0,510), avait, il faut le souligner car le garçon est plutôt du type austère, presque la banane au soir des premiers tests avec l’opus 2020, dit Desmocedici GP20. En revanche, il tirait un peu plus la gueule à la fin de ses trois premiers jours d’essais. La cause, le nouveau boudin arrière apporté par Michelin. On le sait depuis des lustres, une Ducat’, qu’elle soit GP19, 18, 17… etc… ça accélère comme un avion de chasse, ça colle des dizaines de km/h à la concurrence en ligne droite, mais ça a l’aisance d’un camion lorsqu’il faut dessiner une courbe. Et visiblement, le surcroît d’adhérence apporté par plus de surface de gomme en contact avec le sol transforme le missile des rouges en 38 tonnes. Et ça ne fait pas les affaires de Dovi. Ni celles de Petrux (6/1 :58.606, +0.257).

Petrux, qui se reconnaissait en pleine crise, lors de la deuxième partie de saison 2019, a pourtant terminé cette séance avec les honneurs. Malgré qu’il dise, tout comme son compatriote de coéquipier, qu’il y a encore du taff pour régler la moto aux petits oignons avec le nouveau Bibendum.

Et puis, il y a le cas Zarco (15/1 :58.951, +0.602), ne voulant pas brûler les étapes, il apprend consciencieusement à dompter sa nouvelle monture, améliorant tout de même ses chronos de plus d’une seconde et demie entre le premier et le dernier jour. Aucune chute à déplorer. C’est toujours mieux que d’aller au tas comme il l’avait très vite fait avec la Katoche, dès qu’il avait voulu pousser un peu. Et il est d’ores et déjà nettement plus rapide avec la Ducati qu’il ne l’était l’an dernier sur ce même tracé, avec la machine orange. Et Luigi Dall’igna d’être content.

Dans le clan d’Hamamatsu, on est laborieux mais ça paye.

Chez Suzuki, on ne fait pas dans la révolution, mais on apporte des petites touches de ci de là, et on progresse, en témoigne les deux victoires de Rins (3/1 :58.450, +0.101), l’année dernière. Un châssis d’une agilité dingue qu’on a clairement vu à l’œuvre face à la Honda de Marc Marquez lors du Grand Prix de Silverstone. Là où le dernier cité, tirait avantage de la puissance de son moulin dans les bouts droits, Rins se refaisait sur les freins et dans les enfilades. Chez les bleus (et, cette année, gris), on apprécie, au contraire des rouges, la nouvelle carcasse de Michelin. Si Rins est maintenant un pilote MotoGP confirmé, on attend maintenant Mir au tournant de sa deuxième année dans la catégorie reine, il le sait et le dit lui même.

Je ne pense pas encore que Suzuki puisse jouer le titre cette année, mais je crois que cela vient plus des pilotes que de la moto en elle même. RIns étant trop irrégulier, inscrivant un podium sur une course, puis un DNF à la suivante, mais aussi, loupant régulièrement ses qualifications. Et Mir d’être encore un peu tendre pour aller jouer devant sur toutes les courses. Mais ceux la sont en devenir, et leurs motos, la meilleure Suzuki jamais construite en Catégorie reine, avec un plus en terme de puissance moteur pour la saison 2020. Sans oublier la French Touch personnalisée par le pilote essayeur qu’est Guintoli et dont toute l’équipe n’en dit que le plus grand bien. Sa contribution en matière de développement, due à une grande sensibilité à chaque changement opéré, lui permet de faire des commentaires très pertinents qui aident grandement les ingénieurs de la marque. On le sait, aujourd’hui si l’on veut performer en MotoGP, il faut un test team armé d’un pilote de première catégorie.

Demain on termine avec Aprilia et la division orange des KTM 

Moto GP photo de bas de page