#05JZ, Zarco, l’assassin… 1/2

Publié le 17 08, 2020 dans la catégorie Races

Le cadet des Espargaro, Pol, n’avait plus assez de mot à son vocabulaire pour critiquer Zarco. La VR46 s'en est chargée.

Episode 1 : Brno, Zarco vs Espargaro

Espargaro est LE guerrier de la firme autrichienne, celui qui a su composer avec une machine rétive et en tirer le meilleur qui puisse jusqu’alors être, allant chercher un podium à Valence, sous le déluge, ainsi qu’une première ligne en qualification, sur le sec, à Misano. On ne peut, en toute objectivité que s’incliner devant tant d’opiniâtreté. 

Las, le jour ou la victoire lui tend, enfin, les bras, ce n’est autre que son ex-coéquipier, Zarco, qui, selon lui, la lui vole. Et son actuel, Binder, de la récolter. Alors, forcément, ça le mets en émulsion, lui qui a contribué à amener une machine du fond de grille jusqu’à la plus haute marche du podium. Lui qui avait, en ce dimanche de Brno, la vitesse pour avaler le peu de mecs qui restaient encore devant lui. 

C’est un peu oublier, qu’en deux courbes successives, il venait de faire deux erreurs magistrales, après en avoir fait quelques autres précédemment, alors que son rookie de coéquipier assurait un train d’enfer sans, lui, n’en commettre aucune. 

Le sens de l'histoire

C’est un peu oublier que, lorsqu’on écarte - doux euphémisme - tant il avait loupé le point de corde - et qu’on veut reprendre la bonne traj, alors que votre panneautage, dans les centaines de mètres précédant cette deuxième erreur, vous indique qu’un autre pilote est collé à vos basques, on risque fort de l’avoir sur son chemin. Il suffit de demander au trio #04Dovi, #99Jorge, #28Dani ce qu’il pense du Pedrosa corner de Jerez lorsque s’y déroula le grand prix de 2018. Heureusement, Zarco était suffisamment loin derrière pour qu’on ne lui reproche pas d’être l’auteur de la faute lui ayant permis de récupérer une deuxième place finale quasi-inespérée. #99 ne faisant ni plus ni moins qu’un strike de ses comparses.

Et c’est oublier, surtout, que la machine de Mattighofen, si elle avait – laborieusement - progressé sur ces trois premières années, n‘est, aujourd’hui, à ce niveau, que par le fait d’un pilote d’essais de la trempe de Pedrosa qui a été en mesure de donner les retours d’informations nécessaires aux ingénieurs de la firme Autrichienne, informations que, vraisemblablement, lui-même n’était pas capable de relayer. 

Etre un guerrier c’est bien, ne jamais renoncer, ça force l’admiration, mais lorsque ça confine à n’être finalement qu’un bourrin qui vocifère lorsque son coéquipier, n’ayant que trois courses en catégorie reine a son compteur, inscrit son nom sur les tablettes des pilotes victorieux, ça remet juste les choses en place.

En toute objectivité, même si j’en ai peut-être un peu manqué dans les lignes précédentes, et en ayant visionné autant, si ce n’est plus, de fois les vidéos que la direction de course, je pense que Zarco a pu voir Espargaro, mais qu’il était trop tard pour freiner et s’incliner sous peine de se foutre en l’air tous les deux. C’est un incident de course pour lequel Zarco a été pénalisé. Pénalité qu’il a effectuée immédiatement après en avoir été informé. Et il n’y a bien que la victime de cet accrochage, Pol, pour dire qu’elle ne le fut pas dans les règles de l’art, alors que l’art et la manière y furent pourtant portés à leur apogée. Pol prétextant, donc, que le corps était au dessus de la ligne matérialisant le long lap. Lorsqu’un pilote est pénalisé pour un exceed track limit, c’est parce que ses roues franchissent les limites de la piste, non son corps. CQFD. Revoie tes copies Pol !

Et Zarco de n’absolument pas contester cette pénalité après course. D’aucuns diront qu’il justifie ainsi ses torts, d’autres, à priori plus nombreux, confirmeront le fait de course. Nonobstant que cette pénalité, celle du long lap, instaurée en 2019, fut une décision des plus intelligentes en comparaison de celle, sévissant avant, qui consistait à rendre une place en course. Si le poursuivant était dans votre roue, l’incidence était minime, s’il se trouvait un paquet de secondes derrière, la physionomie de la course en était totalement bouleversée.

Ce fut donc la première vindicte à l’encontre de JZ, mais allait en venir une autre…  

Moto GP photo de bas de page